Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Multi-Media-Zap
25 octobre 2007

Politiquement incorrect mais... - Europe 1

Vers 13h15, du lundi au vendredi sur Europe 1, sévit un chroniqueur, Frédéric Bonnaud pour ne pas le nommer.

Mais bien évidemment, s'il peut se permettre d'être politiquement incorrect, il y a des limites qu'il ne peut franchir, celles du corporatisme.

Ainsi, lorsqu'au début de ce mois d'Octobre on entendait parler d'un certain Arnaud Lagardère impliqué dans une affaire de délit d'initiés mettant en cause également des hommes politiques, il était évident que ce chroniqueur allait parler de cette affaire : c'était du pain béni pour une chronique censée être politiquement incorrecte.

Sauf que, pour ceux qui ne le sauraient pas encore, ce Lagardère est le propriétaire de la radio où intervient ledit chroniqueur.

Que faire alors ?
Faire l'impasse totale sur l'affaire EADS ?
Parler de l'affaire mais faire l'impasse sur le nom du patron impliqué et qui est donc celui qui vous paie actuellement ?
En parler mais dévier rapidement le sujet ?

C'est cette dernière option qu'à utilisée Monsieur Bonnaud.

Ainsi, lors de sa chronique du mercredi 03 octobre, en plein coeur des révélations, il se permet de botter en touche en promettant d'y revenir dès le lendemain :

à écouter à partir 12min50s et jusqu'à 13min30s

(retranscription complète à faire dès que j'aurai le temps)

Ainsi donc, il sortait son premier joker et espérait certainement secrètement un changement d'actualités pour que les auditeurs oublient sa promesse et que le lendemain il ait autre chose de croustillant à nous distiller.

Mais comme l'actualité ne fut pas assez volatile en 24h, il revint donc sur cette affaire EADS, sauf que l'évocation de son patron Lagardère fut plus qu'évasive : ceux qui ne connaissaient pas les soupçons qui pesaient sur ce patron ne risquaient pas d'en apprendre plus sur les accusations dont il faisait l'objet :

à écouter à partir de 12min40s
la suite et la fin de la chronique

(retranscription complète à faire dès que j'aurai le temps)

"Arnaud Lagardère, notre patron, Jean-Marc, n'est plus du tout en odeur de sainteté à l'Elysée, mais alors plus du tout du tout. Il n'est plus du tout dans les petits papiers du président, semblerait-il"

F.B. cite donc les propos d'un journaliste dans un article de journal et... c'est tout : aucune évocation de l'accusation de délit d'initiés !
On se demandait même pourquoi il en parlait alors.

Et le comble, c'est qu'en en parlant un tout petit peu pour faire style : "vous voyez, mon patron est impliqué dans une affaire et j'ai même pas peur d'en parler, je suis un homme libre", ce chroniqueur est en train de nous rappeler (mais de toute façon ce n'est évidemment pas un scoop) qu'habituellement son patron est donc une personne très proche de l'Elysée et donc des hommes politiques.


En résumé, son politiquement incorrect se résume donc à taire les ennuis de son patron, à dévier du sujet pour le transformer en un réglement de comptes entre journaux (même si c'est peut-être vrai) et rédactions (le chroniqueur étant bien sûr du côté des gentils injustement accusés par des méchants) et à se "plaindre" que son patron n'ait plus ses entrées à l'Elysée.


Publicité
Publicité
Commentaires
Multi-Media-Zap
Publicité
Publicité