Les conversions du Parisien
À numéro exceptionnel, chiffres exceptionnels.
C'est ainsi que pour fêter son 20 000e numéro, le Parisien se vante :
" La mode est aux chiffres. Ça tombe bien, nous, au « Parisien », on a
fait nos comptes. Et ils méritent l’attention : nous fêtons ce matin
notre 20 000e numéro. C’est-à-dire que, depuis notre numéro 1 paru le
22 août 1944 (que vous trouvez en pages centrales de ce supplément),
nous totalisons 9,4 milliards d’exemplaires vendus.
Et comme les chiffres ne me font pas peur, je m'y colle et voici ce que ça donne concrètement :
Supposons donc qu'il y ait bien eu 9,4 milliards d'exemplaires vendus (ce qui est possible puisque ça représente une moyenne de 470 000 ventes par numéro) et que cela représente 3 millions de kilomètres, alors une simple division permet de retrouver effectivement une moyenne d'environ 32 cm par Une.
Par contre, l'erreur se situe dans la conversion avec la distance Terre-Lune : cette dernière est en effet en moyenne d'un peu moins de 400 000 km, ce qui donne un aller-retour d'un peu moins de 800 000 km.
Donc quand le Parisien dit 8 allers-retours, il faut en fait comprendre 8 fois la distance Terre-Lune, soit 4 allers-retours et non pas 8 (et en supposant bien sûr que les allers-retours se fassent en ligne droite ;-)).
Et pour finir, espérons pour ce journal qu'il n'y a pas que 5 lecteurs en moyenne par numéro mais plutôt par exemplaire... (d'ailleurs je n'ai même pas compris quel était le dernier calcul à faire).